jeudi 30 mai 2013

Bon an, mal an...

Petit tour de jardin... C'est surprenant de voir que la nature fait son oeuvre tout de même. Il y a bien que nous pour végéter, car somme toute, les plantes tirent leur parti de toute cette eau! Petit tour. 


Sur la terrasse, les plantes grasses ont l'air de ne pas être affectées par l'humidité.Je croyais qu'il leur fallait soleil et (relative) sécheresse... mais elles ont même l'élégance de fleurir. 

Sur le pignon, ça manque un peu de fleurs, même si on peut déjà se réjouir de ce qui a poussé. Un rayon de soleil et la nigelle et les campanules viendront éclaircir tout ce vert. 

Les ancolies sont vraiment des fleurs délicates et faciles à vivre. Un ou deux pieds, et en peu de temps, elles colonisent un parterre sans façon. 

Celle-ci me plait beaucoup avec sa cornette!

Même constat pour l'ail. Au bout de deux ans, il suffit de retourner la terre pour éparpiller les petits bulbes. Ce qui est est agréable, c'est qu'il tient assez longtemps (quoique là, il va finir par pourrir!), et même sec il est décoratif. 


J'aime assez le résultat côté rue, mais ça manque peut-être un peu de blanc pour réveiller le tout. Les heuchères ont des fleurs un peu discrètes, et les giroflées sont presque défleuries. D'ici peu, les rosiers éclaireront le parterre, mais ils se font désirer (le gel de cet hiver les a bien engourdis!). 

Malgré tout les weigélias commencent à frémir. Allez, un petit effort, que le soleil vienne et ce sera l'explosion aux quatre coins du jardin. 

Tout ce vert... c'est très vert! 

Au fond du jardin, un coin un peu "nature" autour d'une vieille souche. J'aime bien cette idée de ne pas tondre ce bout de terrain, mais je crains qu'il ne faille se résoudre à passer la lame par ici, car il me semble que c'est le repère de l'ennemi, je veux dire les limaces... tant pis pour les fleurs des champs. 

Au potager, les herbes profitent: sauge, menthe, absinthe, persil... 

Et il ne manque pas grand chose pour que nous croulions sous les fraises (bon, d'accord, j'exagère un peu, comme toujours, mais tout de même, cela s'annonce bien cette année).




Comme les fraisiers, groseilliers et framboisiers sont prometteurs. Les groseilles en particulier devraient être abondantes. Si les tomates et les courgettes font grise mine, nous pourrons toujours nous rattraper sur les petits fruits! et même sur les cerises si les oiseaux veulent bien nous en laisser un peu. Comment vous y prenez vous pour éloigner merles et pigeons? 

mercredi 22 mai 2013

On se console...

Aujourd'hui, il n' a pas plu... et l'on a profité d'un quart d'heure de soleil (tout est très relatif!). Je peux affirmer sans mentir que la température a atteint, allez, 15°C! En rentrant du boulot, petite descente au jardin...



Aux abords de la maison, côté rue, c'est une profusion de feuillages et de teintes bleutées, ce qui, finalement s'accorde assez bien avec les tons gris du moment. Les bleuets sont particulièrement beaux cette année. Piqués dans un coin ingrat du jardin l'an dernier, ils se multiplient à toute vitesse et fleurissent longtemps, c'est l'idéal pour un jardin un peu rustique et sans difficultés. Je crois en plus qu'ils se plaisent un peu partout. 


A deux pas de là, le viburnum poursuit sa lente ascension vers la floraison complète. J'ai hâte! 


En revanche, les ancolies, si belles l'an dernier, manquent un peu d'éclat et ont l'air de pauvresses perdues dans la verdure. Les campanules ne devraient pas tarder à les rejoindre... J'ai hâte! 


Petits arbustes deviendront grands: arbre à perruque, lilas, cotonéaster... quand ils auront poussé, ils protégeront le jardin de la vue depuis la rue... Devinez... J'ai hâte! 


En face, le potager, gorgé d'eau comme un fruit trop mûr... ça fait "sploutch", impossible d'y faire un tour sans s'enfoncer dans la boue. Comme d'autres jardiniers blogueurs, on ne peut que se plaindre de la présence des limaces qu'on voit se rouler dans le vert gazon à la nuit tombée et se ruer (comme se ruent des limaces, bien sûr) sur les jeunes plants. Dans la bataille, nous avons déjà perdu trois aubergines et un poivron (je ne compte pas les salades qui ressemblent à de la dentelle de Calais). D'ordinaire nous traitons avec un peu de Ferra*** (je ne veux pas faire de pub!) et de la cendre... mais l'eau rend le traitement inefficace. Il paraît que les coquilles d’œuf les repoussent (rapport à leur ventre mou, sans doute). Quelqu'un a-t-il déjà essayé? Je tenterais bien l'écuelle de bière, mais on m'a dit que parfois l'effet produit était contraire à celui escompté et que les limaces des environs venaient en grand nombre.... Que faire? 


Au moins, le parterre d'ombre, avec ses hostas et se fougères se porte bien. 


Au moins, ce climat digne de l'Himalaya (une température qui ne dépasse pas 15°C et un taux d'humidité à 137%, vous appelez ça comment?) profite au rhodo. Mais enfin le soleil se fait attendre...

On se console comme on peut, mais... j'ai hâte! 

mercredi 15 mai 2013

Accalmie

Je ne pensais pas pouvoir jardiner aujourd'hui tant le temps était épouvantable ce matin. Mais le soleil a fait son apparition. Hop, au jardin!


La star du jour, c'est la glycine, au sommet de sa forme. Un peu de soleil et elle embaume!




Vous sentez?

Une minute de calme et de verdure...

Le "boule de neige" commence à fleurir. Il résiste assez bien aux pucerons sans qu'on ait besoin de traiter. Increvable!

Côté rue.... je ne prends pas les photos de près: les iris, avec toute cette eau, ne sont jolis que de loin!
Juste à côté, ail et ancolies, pour continuer dans les violets...

Au fond du jardin, le rhododendron fourbit ses armes! D'année en année, il fleurit un peu plus, à défaut de pousser.

Les fraisiers se sont couverts de fleurs: belles récoltes en perspectives!

Non loin de là, les tomates accompagnées d'oeillets d'Inde. Elles ont été plantées ce week-end.

Ainsi que les courgettes qui s'étirent au soleil.

Cet après-midi, je poursuis les plantation: poivrons, aubergines, potimarrons, et salades (sous les cloches, en rang d'oignon... ou de salade!).

Il y a peu, deux groseilliers à maquereaux et un framboisier jaune ont pris place au bout du terrain. Il se sont acclimatés sans difficulté.

Déjà le ciel se couvre à nouveau, c'est reparti pour la nuit polaire! Ce soir, on se consolera en grignotant quelques radis (les premiers!) du jardin:


mercredi 8 mai 2013

"J'ai descendu dans mon jardin..."

...pas pour y cueillir du romarin d'ailleurs (le pauvre, il est trop rachitique pour cela!), mais pour profiter d'un peu de calme après une journée de travail. Mai est le mois où tout s'accélère! Quel plaisir de découvrir chaque jour une nouveauté! 

D'abord la glycine. Hier soir, l'air était orageux, il avait fait presque chaud: l'air était embaumé par l'odeur de la glycine! Hélas, la photo ne permet pas de s'en rendre compte. 

Mes pas me mènent ensuite vers le potager, où la rhubarbe atteint déjà des proportions respectables. Quelqu'un a-t-il une recette de sirop de rhubarbe in-ra-table? Il va falloir faire quelque chose de tout cela! 

Les salades repiquées il y a trois semaines commencent elles aussi à mettre en appétit. Juste à côté (en bas à gauche de l'image), j'ai semé un mélange de graines de laitue, d'épinard et de roquette: mesclun maison, salade de jeunes pousses, avec lardons, dés de poulet ou magrets fumés... Vivement les premières récoltes! 

En poussant un peu plus loin, le pommier, en fête. Allez, ça me donne envie de citer Proust: 

"Mais, dès que je fus arrivé à la route, ce fut un éblouissement. Là où je n'avais vu, avec ma grand-mère, au mois d'août, que les feuilles et comme l'emplacement des pommiers, à perte de vue ils étaient en pleine floraison, d'un luxe inouï, les pieds dans la boue et en toilette de bal, ne prenant pas de précautions pour ne pas gâter le plus merveilleux satin rose qu'on eût jamais vu et que faisait briller le soleil ; l'horizon lointain de la mer fournissait aux pommiers comme un arrière-plan d'estampe japonaise ; si je levais la tête pour regarder le ciel entre les fleurs, qui faisaient paraître son bleu rasséréné, presque violent, elles semblaient s'écarter pour montrer la profondeur de ce paradis. Sous cet azur, une brise légère mais froide faisait trembler légèrement les bouquets rougissants. Des mésanges bleues venaient se poser sur les branches et sautaient entre les fleurs, indulgentes, comme si c'eût été un amateur d'exotisme et de couleurs qui avait artificiellement créé cette beauté vivante. Mais elle touchait jusqu'aux larmes parce que, si loin qu'elle allât dans ses effets d'art raffiné, on sentait qu'elle était naturelle, que ces pommiers étaient là en pleine campagne, comme des paysans sur une grande route de France.", in Sodome et Gomorrhe, 1922. ... 

Bon j'arrête de me la raconter.

D'un peu plus près, les pommiers sont très délicats aussi. Je ne sais pas si toutes ces fleurs sont autant de promesses de fruits, mais je crois que l'automne sera à la tarte et à la confiture! 


Dans le parterre d'ombre, les hostas sont déjà vigoureux. Chose inhabituelle, les escargots et les limaces semblent les avoir oubliés. A surveiller de près pour qu'ils ne finissent pas en dentelle! 


"Crosses de fougères, l'hiver est derrière" ;-) Celles-ci ont été récupérées dans un coin du terrain à notre arrivée. Elles ornent le parterre d'ombre où elles fournissent un épais feuillage qui donne un peu de volume à l'ensemble. 

Comme le pommier, les cassis et les groseilliers sont couverts de fruits... Même appel à l'aide pour une recette inratable de sirop! 

Un petit monstre veille au grain, les pucerons n'ont qu'à bien se tenir (ils ont déjà investi le "boule de neige" qui est sur le point de fleurir, il va falloir dégainer le savon noir) 

Les plants de tomates attendent quelques jours pour prendre place au jardin, ainsi que les poivrons. J'ai semé des potimarrons, des aubergines et des courgettes. Quand les fameux saints de glace seront passés, tout ce petit monde va s'installer au potager, il faudra semer les haricots, déguster les premiers radis et ce sera alors vraiment la belle saison. 

 Encore un rayon de soleil, et l'ail d'ornement viendra rejoindre les dernières tulipes, les premiers iris et les ancolies.

La clématite installée il y a quelques jours pousse à une vitesse incroyable! j'ai l'impression que chaque jour elle prend quelques centimètres. Elle est en plein soleil, les pieds abrités par un vieux pots brisé, et par les larges feuilles de deux roses trémières. Initialement je voulais un chèvrefeuille (parfum d'enfance, petite madeleine de Proust, justement!) mais impossible de trouver les variétés intéressantes dans le coin. Mais je crois que cette clématite sera tout à fait à sa place.