jeudi 1 janvier 2015

Les beaux jardins: Puisieux-et-Clanlieu

A dix minutes au sud de Guise, les jardins de Puisieux-et-Clanlieu, organisés autour du château. On est aux portes du bocage de Thiérache.

Entrons: dès l'abord, une belle allée qui mène à la bâtisse, en briques rouges comme il se doit. Glissons-nous à gauche, pour rejoindre une grande pelouse.



A l'arrière, une large allée qui passe sous des arbres vénérables, nous mène vers une grande pelouse bordée de rhodos et d'hortensias. Harmonie des teintes... 

Depuis le "fond" du domaine, jolie vue sur le château qui se cache dans les arbres, et aperçu de quelques beaux arbres du domaine. 

L'allée forme un demi-cercle (ou une demi ellipse). En revenant vers le château, une scène pleine de poésie: une vieille grille patinée qui ouvre sur un chemin enherbé. On a l'impression que le jardin se prolonge vers la campagne (qui est très belle en mai et juin, sous ces cieux réputés un peu gris). Rien à dire: ce type d'image est toujours une réussite! Passons de l'autre côté de cette haie rigoureusement taillée...



Pause fraîcheur près d'un bassin dessiné comme un beau miroir et qui accueille des nénuphars. et quelques euphorbes, qui sont vraiment bonnes filles: elles se prêtent décidément à beaucoup d'associations et ont le bon goût d'être adaptées à toutes les situations. Franchissons encore une haie, traversons la roseraie, et rapprochons nous du manoir. 


Rigueur classique pour les allées brodées / bordées de buis. Et une excellente idée pour orner l'escalier qui remonte vers la terrasse. Bref, je reviendrai, c'est certain pour voir comment le jardin évolue d'une saison à l'autre et d'une année à l'autre. 

Et puisqu'il fait beau, on en profite pour pousser vers la vallée de l'Oise, avec ses églises fortifiées, ses prairies humides, les coteaux boisés. Bref, Guise, Puisieux, la vallée de l'Oise: voilà de quoi occuper deux bonnes journées agrémentées de marche à pieds et de déjeuners sur l'herbe!


Les beaux jardins: Familistère de Guise (02)

2014 aura été l'occasion de visiter quelques jardins très agréables. Commençons par les modestes mais très agréables jardins du Familistère de Guise (Aisne). Outre que ce lieu, qu'on qualifie souvent de "Versailles ouvrier", organisé autour du Palais Social conçu par Jean-Baptiste Godin, est un endroit absolument étonnant,  on peut se promener dans un jardin frais et fleuri qui surplombe le site et est articulé en multiples scènes de très bon goût... Jetons un œil...

Le bâtiment central, couvert de sa verrière, est la cour de l'immeuble d'habitation destiné aux ouvriers. Tout autour s'articulent école, théâtre, piscine et buanderie. Au 19ème siècle, Godin avait pensé un certain nombre de solutions qui sont toujours d'avenir. Passons au jardin: 


Potager raisonné dès l'entrée. Cultures associées, mélange de fleurs et légumes pour attirer les pollinisateurs: que de bonnes idées à piquer! 




Les allées se faufilent sous des pergolas, entre et sous les rosiers: fraîcheur et senteur garanties! 



Plus au fond, des brassées de fleurs: là encore que de bonnes idées à reprendre, en se disant qu'il faut oser le mélange des couleurs. 

Bonne résolution?

Difficile de tenir un blog quand on entretient le jardin (ce n'est pas tout de le prendre en photo!), qu'on travaille, et qu'il faut assurer de menus travaux à la maison... Malgré tout, je vais tenter de m'astreindre à un peu plus de discipline en 2015...
Voici en tout cas un récap' du début de 2014. 

Dès février, l'hiver étant doux, les fleurs font leur apparition...


... et les abeilles! 

Même l'euphorbe prend de l'avance!





En mars, au potager, il faut commencer les plantations: radis et betteraves sous châssis, et salades sous cloches. Les plants de tomate (Marmande et Roma) sont vigoureux. Et dès la fin du mois, on mange les premiers radis! 







De mars à avril, c'est une floraison continue de fleurs dans les fruitiers (pruniers, cerisier, pommiers, poiriers). Les abeilles sont sur le pied de guerre (les primevères au pied des arbres sont là pour les attirer... et pour faire joli!), il fait doux: les récoltes auraient pu s'annoncer abondantes. C'était sans compter sur le fait que l'absence de gel n'avait pas détruit la "vermine" (terme générique très commode)... et sur un été plutôt humide, qui a empêché les fruits de mûrir correctement (prunes un peu fades, gonflées d'eau, pommes de petite taille...). Il n'empêche, le spectacle des fruitiers en fleurs pendant un mois est un vrai plaisir!







En mai, les parterres prennent le relais, après un mois d'avril toujours un peu hésitant quant aux fleurs. Mai est décidément le plus beau mois au jardin! 





A partir de la fin mai, on peut commencer les récoltes: fleurs de sureau dans la campagne environnante, fraises, cerises fin juin, pendant que la clématite fait la star sur la terrasse avec des roses trémières jaune pâle.

jeudi 11 juillet 2013

Du soleil...

Juillet a rapporté le soleil. Quel plaisir de se sentir griller en traversant la cour en plein midi, ou de prendre un verre le soir au frais sous les arbres! La campagne sent bon le tilleul!... Allez trêve d'épanchements poétiques, petit tour de jardin. 

Au fond du jardin, la vieille souche ornée de fougères, pulmonaire et lysimaque. L'an prochain, on étoffera peut-être avec un peu plus de cette dernière, sa couleur jaune réveillera ce coin à l'ombre. 


Le parterre "du fond" n'est pas encore très garni, il y a là beaucoup de plantes qui fleurissent seulement en juillet (marguerites, phlox, gaillardes toutes jeunes...). Là encore, l'an prochain, il faudra trouver quelque chose qui fleurisse plus tôt au printemps. Peut-être ancolies et campanules. Mais cette partie du terrain reste humide longtemps, ce qui n'est pas sans poser problème. 




Le parterre d'ombre est, lui, très agréable. Les hostas sont encore en fleur, ainsi que les alchémilles. Là aussi, de légères modifications seront peut-être à apporter. Cela fait trois ans que nous sommes ici, et maintenant que nous nous sommes appropriés les lieux, nous voyons ce qui va et où. C'est ainsi qu'il a fallu faire une croix sur les digitales: aucun des microclimats du jardin ne semble convenir. C'est amusant de se dire qu'il y a des microclimats dans le jardin. Mais entre le pied du garage, sec, ensoleillé et rocailleux qui convient aux euphorbes, et le fond du terrain, qui ressemble à un sous-bois marécageux (j'exagère un peu, c'est vrai), il y a un monde. L'avantage pour le jardinier, c'est de pouvoir multiplier les scènes, les idées, et du coup les ambiances. 


En fin de journée, j'aime le jeu d'ombres avec le pommier. C'est un endroit très agréable pour faire une pause quand le soleil cogne et qu'il faut pourtant tondre ou désherber le potager. 



 Le potager se porte bien, après un printemps difficile qui me laissait croire que rien ne pousserait. Les tomates sont prometteuses cette année. Pas très bien taillées, c'est vrai (il y a encore quelques progrès à faire sur ce point), mais elles portent déjà de nombreux fruits.


 Côté aromatiques: camomille, mélisse et bourrache. Je trouve cette association bleu-vert-blanc assez réussie, cela fleurit le potager.


 Les courgettes ont profité de la pluie de juin et du soleil de ces derniers jours. Si les aubergines sont chétives, celles-ci s'annoncent nombreuses et énormes!

 Les bettes à cardes rouges poussent aussi très bien. Elles sont moins délicates que les épinards (qui n'aiment pas trop le soleil, je crois) et les remplacent avantageusement: quiches, vapeur, gratins... On m'a dit que dans la région de Nice on en consommait beaucoup: il faudra trouver des recettes!






La production de fraises s'essouffle un peu, les groseilles sont déjà passées à la casserole (à confiture), mais les framboises et le cassis ont pris le relais, et nous en sommes déjà à la deuxième tournée de rhubarbe. 






 En remontant vers la maison, un coin très agréable le soir, à l'ombre du weigelia   (bon, en faisant abstraction des tranchées laissées par les taupes!) 




 Pour l'instant, dans le parterre du pignon, RAS, c'est un peu la période de transition. Ail, iris et campanules sont défleuris. Là encore des projets pour l'année prochaine: amender le sol, et réorganiser l'ensemble, pour avoir des fleurs de façon plus régulières. En tout cas, on retient la coquelourde, aux jolies fleurs roses et qui a le bon goût de fleurir début juillet. 












Côté rue, les rosiers sont enfin en fleurs! Mais un peu malades. Le parterre est un peu dense, et l'air ne circule pas assez. Devinez? L'an prochain encore des modifications à apporter! Là, cela s'impose si l'on ne veut pas voir les rosiers comme ça tous les ans. 

Pas de doute en tout cas... le début du mois de Juillet est un des meilleurs moments de l'année au jardin: fleurs, fruits légumes...